La forme parcellaire
- disposant d’un accès étriqué
- puis s’évasant sur l’avant
- enfin plongeant abruptement sur un talus vertigineux
annonce d’elle-même les enjeux du projet, contraints à l’extrême par sa constructibilité règlementaire et sa topographie.
Le parti adopté est de favoriser l’aménagement de l’ensemble du programme sur la partie haute de la parcelle, seule praticable et apte à recevoir :
- d’une part, l’organisation des dépendances en long sur la partie étriquée (couvert à voitures 2 places et atelier)
- d’autre part, l’implantation de la villa dans le prolongement direct des annexes. Les espaces intérieurs « de jour » et leurs prolongements extérieurs se faisant sur le même niveau de référence, soit celui de l’entrée. En contrebas et en surplomb s’organise l’étage plus « intimiste » relatif aux chambres et aux salles d’eau.
La topographie particulière et caractéristique du lieu s’en trouve préservée, voire sublimée.
Depuis l’entrée, le parcours permet la découverte successive des espaces, chacun cadré spécifiquement : vues sur le Jura, la plaine de l’Orbe, le vallon du Talent, l’aspect vertigineux du coteau. Une terrasse promontoire au sud est l’aboutissement du parcours et augmente les surfaces extérieures.
Le volume — partiellement enterré et en porte-à-faux du site — est en béton armé. Il est entièrement fondé sur un toit de molasse.
L’impact visuel du volume depuis le haut est réduit à son échelle minimum, celui depuis le bas s’exprime de manière forte et très caractérisée.
Une isolation périphérique crépie uniforme « gris doux » équilibre l’expressivité du volume, tandis que les couverts extérieurs sont réalisés en BLC.
Photographies : Thibaud Zingg